Qu’est-ce que la troisième paupière ?
Contrairement aux humains, la plupart des animaux possèdent une troisième paupière (les singes, serpents et la plupart des poissons en sont dépourvus). La troisième paupière ou membrane nictitante est une structure située au niveau de l’angle interne de l’oeil qui. Elle comprend un cartilage en forme de T et une glande lacrymale, aussi appelée glande lacrymale accessoire ou nictitante. Cette glande se trouve normalement à la base du cartilage et ne peut être vue. La troisième paupière sert à protéger l’oeil et répartir les larmes sur sa surface. La glande lacrymale accessoire contribue de manière significative à la production totale de larmes.
Qu’est-ce que le prolapsus de la glande lacrymale accessoire ?
Une fois luxée, la glande est exposée à l’air, aux poussières et agents infectieux. Elle va alors devenir irritée et va s’enflammer. C’est alors qu’elle apparaît comme une masse rouge au niveau du coin interne de l’oeil, ressemblant à une cerise (en anglais cette anomalie est d'ailleurs reprise sous le nom de 'cherry eye', 'cherry' signifiant cerise et 'eye' oeil). Habituellement, on observe un écoulement des larmes car celles-ci ne peuvent atteindre le site de d’élimination naturel (le canal lacrymal). La conjonctive enflammée produira du mucus qui pourra prendre un aspect jaune-vert en cas d’infection. Le prolapsus de la glande peut se produire au niveau d’un seul oeil ou des deux yeux en même temps.
Qu’elle est la cause d’un prolapsus de la glande nictitante ?
La glande nictitante est normalement bien enfouie, en arrière de l’arcade orbitaire (l’os) sous l’oeil. Il arrive que la glande se retourne, pour des raisons non encore bien comprises. On pense que le changement de position de la glande, le prolapsus, est dû à une laxité excessive ou à une faiblesse relative des tissus qui entourent le globe, ce qui est souvent le cas chez les chiens avec les paupières tombantes.
Le gonflement des tissus observé est la conséquence d’une exposition prolongée.
Est-ce que mon animal est prédisposé au prolapsus de la glande lacrymale ?
Ce sont généralement les jeunes chiens qui sont affectés (moins de deux ans). Le prolapsus est plus fréquent chez les cockers américains, les beagles, les bouledogues anglais, les lhassa apsos, les pékinois et les shar-peïs. Ceci dit, on le rencontre dans n’importe quelle autre race. Il n’y a pas d’effet du sexe, ce qui veut dire que les mâles sont autant atteint que les femelles. Chez les animaux prédisposés, le prolapsus est le plus souvent observe au niveau des deux yeux même s’il peut s’écouler des jours, des semaines ou des mois avant que la deuxième glande ne se luxe elle aussi.
Chez le chat, cette anomalie est plutôt rare mais peut atteindre des individus de tout âge. On a malgré tout une incidence plus élevée chez les birmans et les européens à poils courts étaient.
Quels sont les traitements ?
Les meilleurs traitements du prolapsus de la glande lacrymale sont chirurgicaux. Ils consistent à replacer, sous anesthésie générale, la glande dans sa position normale et de l’ancrer, de la suturer aux tissus profonds, dans l’orbite. Plusieurs techniques existent. Celle qui sera utilisée pour traiter votre animal sera choisie selon son âge, sa race et sa conformation mais également en fonction de la préférence personnelle du chirurgien.
Il y a quelques années, le traitement de choix consistait à retirer la glande, ce qui était très facile et rapide à faire et donc assez économique. Depuis lors, il a été prouvé que cette glande est responsable de la production d’un tiers des larmes. Ainsi le retrait de la glande prédispose au développement d’insuffisance lacrymale, d’oeil sec (voir la fiche informative sur l’oeil sec). Une fois que la fonction lacrymale est compromise à cause de l’excision de cette glande, le seul traitement consiste à soit appliquer, quotidiennement et pour la durée de la vie de l’animal atteint, des larmes artificielles le plus fréquemment possible ; soit de réaliser une transposition du canal parotidien (voir la fiche informative à ce sujet).
LE RETRAIT DE LA GLANDE EST DE CE FAIT GRANDEMENT DECONSEILLE.
Le traitement local (collyre ou pommade) à base d’anti-inflammatoires n’est pas une alternative à la chirurgie même s’il est prescrit avant l’opération pour diminuer le gonflement dû à l’inflammation, facilite le repositionnement de la glande et diminue le risque de récidive du prolapsus. Il est parfois possible de manipuler la glande d’un animal éveillé et de replacer sa glande sans chirurgie mais dans la majorité de ces cas, la glande se re-luxera à nouveau dans des délais plus ou moins courts.
Quels sont les soins que je vais devoir apporter à mon animal après l’opération ?
Votre animal peut en général rentrer à la maison le jour de la chirurgie et devrait se comporter normalement dès le jour qui suit. Il n’est toutefois pas anormal que l’oeil soit gonflé ou rouge, mais cela s’atténue dans les jours qui suivent l’opération.
Dans certains cas, l’oeil peut rester rose et un écoulement muqueux peut être présent jusqu’à ce que les fils de suture ne se résorbent complètement. Dans la majorité des cas, un pommade antibiotique (à utiliser pendant une à deux semaines) et des comprimés anti-inflammatoires seront prescrits. Certains animaux doivent porter une collerette pendant quelques jours pour les empêcher de gratter leur(s) oeil (yeux) n’est pas normal que votre animal pince les paupières ou que l’oeil soit douloureux, reste rouge ou développe un écoulement jaune-vert. Si tel est le cas, vous devez contacter votre vétérinaire au plus vite.
Quelles complications un prolapsus de la glande lacrymale peut-elle entraîner ?
Une fois ‘luxée’, la glande s’enflamme et devient irritée, ce qui est une source d’inconfort pour le patient. Votre chien peut alors essayer de frotter son œil. Malheureusement, si tel est le cas, cela peut engendrer des complications comme des ulcères de cornée ou des lésions de la glande ou des paupières.
Quand aucune chirurgie n’est effectuée et que la glande reste exposée longtemps, elle va se fibroser (formation de tissu cicatriciel), s’atrophier (devenir plus petite) et perdre sa capacité à produire des larmes avec les mêmes conséquences que lors du retrait de la glande. Ainsi les prolapsus de glande nictitante non traités provoquent aussi des insuffisances lacrymales ou ‘oeil sec’ (voir la fiche informative sur ce sujet). C’est pourquoi le succès de la chirurgie est plus important quand celle-ci est effectuée très vite après que la luxation de la glande ne soit observée.
Quelles sont les complications possibles après la chirurgie ?
Si la chirurgie est effectuée dans de brefs délais, la glande devrait retrouver sa fonction normale rapidement. Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent avoir lieu ; dans ce cas, il se peut que la glande se re-prolabe., qu’une infection du site se développe, que les fils de suture posent problèmes ou qu’un kyste se forme. Dans le cas de récidive (quand la glande est de nouveau ‘luxée’), la chirurgie peut être répétée. Ces récidives sont plus fréquentes dans certaines races comme les mastiffs ou les bouledogues ou lorsqu’une chirurgie a déjà été effectuée avant que le patient ne soit référé au spécialiste. La technique ‘d’enfouissement’ a un taux de réussite de l’ordre de 90% quand elle est réalisée par un chirurgien expérimenté, utilisant le fil de suture adapté et en positionnant précisément ses points.
Contrairement aux humains, la plupart des animaux possèdent une troisième paupière (les singes, serpents et la plupart des poissons en sont dépourvus). La troisième paupière ou membrane nictitante est une structure située au niveau de l’angle interne de l’oeil qui. Elle comprend un cartilage en forme de T et une glande lacrymale, aussi appelée glande lacrymale accessoire ou nictitante. Cette glande se trouve normalement à la base du cartilage et ne peut être vue. La troisième paupière sert à protéger l’oeil et répartir les larmes sur sa surface. La glande lacrymale accessoire contribue de manière significative à la production totale de larmes.
Qu’est-ce que le prolapsus de la glande lacrymale accessoire ?
Une fois luxée, la glande est exposée à l’air, aux poussières et agents infectieux. Elle va alors devenir irritée et va s’enflammer. C’est alors qu’elle apparaît comme une masse rouge au niveau du coin interne de l’oeil, ressemblant à une cerise (en anglais cette anomalie est d'ailleurs reprise sous le nom de 'cherry eye', 'cherry' signifiant cerise et 'eye' oeil). Habituellement, on observe un écoulement des larmes car celles-ci ne peuvent atteindre le site de d’élimination naturel (le canal lacrymal). La conjonctive enflammée produira du mucus qui pourra prendre un aspect jaune-vert en cas d’infection. Le prolapsus de la glande peut se produire au niveau d’un seul oeil ou des deux yeux en même temps.
Qu’elle est la cause d’un prolapsus de la glande nictitante ?
La glande nictitante est normalement bien enfouie, en arrière de l’arcade orbitaire (l’os) sous l’oeil. Il arrive que la glande se retourne, pour des raisons non encore bien comprises. On pense que le changement de position de la glande, le prolapsus, est dû à une laxité excessive ou à une faiblesse relative des tissus qui entourent le globe, ce qui est souvent le cas chez les chiens avec les paupières tombantes.
Le gonflement des tissus observé est la conséquence d’une exposition prolongée.
Est-ce que mon animal est prédisposé au prolapsus de la glande lacrymale ?
Ce sont généralement les jeunes chiens qui sont affectés (moins de deux ans). Le prolapsus est plus fréquent chez les cockers américains, les beagles, les bouledogues anglais, les lhassa apsos, les pékinois et les shar-peïs. Ceci dit, on le rencontre dans n’importe quelle autre race. Il n’y a pas d’effet du sexe, ce qui veut dire que les mâles sont autant atteint que les femelles. Chez les animaux prédisposés, le prolapsus est le plus souvent observe au niveau des deux yeux même s’il peut s’écouler des jours, des semaines ou des mois avant que la deuxième glande ne se luxe elle aussi.
Chez le chat, cette anomalie est plutôt rare mais peut atteindre des individus de tout âge. On a malgré tout une incidence plus élevée chez les birmans et les européens à poils courts étaient.
Quels sont les traitements ?
Les meilleurs traitements du prolapsus de la glande lacrymale sont chirurgicaux. Ils consistent à replacer, sous anesthésie générale, la glande dans sa position normale et de l’ancrer, de la suturer aux tissus profonds, dans l’orbite. Plusieurs techniques existent. Celle qui sera utilisée pour traiter votre animal sera choisie selon son âge, sa race et sa conformation mais également en fonction de la préférence personnelle du chirurgien.
Il y a quelques années, le traitement de choix consistait à retirer la glande, ce qui était très facile et rapide à faire et donc assez économique. Depuis lors, il a été prouvé que cette glande est responsable de la production d’un tiers des larmes. Ainsi le retrait de la glande prédispose au développement d’insuffisance lacrymale, d’oeil sec (voir la fiche informative sur l’oeil sec). Une fois que la fonction lacrymale est compromise à cause de l’excision de cette glande, le seul traitement consiste à soit appliquer, quotidiennement et pour la durée de la vie de l’animal atteint, des larmes artificielles le plus fréquemment possible ; soit de réaliser une transposition du canal parotidien (voir la fiche informative à ce sujet).
LE RETRAIT DE LA GLANDE EST DE CE FAIT GRANDEMENT DECONSEILLE.
Le traitement local (collyre ou pommade) à base d’anti-inflammatoires n’est pas une alternative à la chirurgie même s’il est prescrit avant l’opération pour diminuer le gonflement dû à l’inflammation, facilite le repositionnement de la glande et diminue le risque de récidive du prolapsus. Il est parfois possible de manipuler la glande d’un animal éveillé et de replacer sa glande sans chirurgie mais dans la majorité de ces cas, la glande se re-luxera à nouveau dans des délais plus ou moins courts.
Quels sont les soins que je vais devoir apporter à mon animal après l’opération ?
Votre animal peut en général rentrer à la maison le jour de la chirurgie et devrait se comporter normalement dès le jour qui suit. Il n’est toutefois pas anormal que l’oeil soit gonflé ou rouge, mais cela s’atténue dans les jours qui suivent l’opération.
Dans certains cas, l’oeil peut rester rose et un écoulement muqueux peut être présent jusqu’à ce que les fils de suture ne se résorbent complètement. Dans la majorité des cas, un pommade antibiotique (à utiliser pendant une à deux semaines) et des comprimés anti-inflammatoires seront prescrits. Certains animaux doivent porter une collerette pendant quelques jours pour les empêcher de gratter leur(s) oeil (yeux) n’est pas normal que votre animal pince les paupières ou que l’oeil soit douloureux, reste rouge ou développe un écoulement jaune-vert. Si tel est le cas, vous devez contacter votre vétérinaire au plus vite.
Quelles complications un prolapsus de la glande lacrymale peut-elle entraîner ?
Une fois ‘luxée’, la glande s’enflamme et devient irritée, ce qui est une source d’inconfort pour le patient. Votre chien peut alors essayer de frotter son œil. Malheureusement, si tel est le cas, cela peut engendrer des complications comme des ulcères de cornée ou des lésions de la glande ou des paupières.
Quand aucune chirurgie n’est effectuée et que la glande reste exposée longtemps, elle va se fibroser (formation de tissu cicatriciel), s’atrophier (devenir plus petite) et perdre sa capacité à produire des larmes avec les mêmes conséquences que lors du retrait de la glande. Ainsi les prolapsus de glande nictitante non traités provoquent aussi des insuffisances lacrymales ou ‘oeil sec’ (voir la fiche informative sur ce sujet). C’est pourquoi le succès de la chirurgie est plus important quand celle-ci est effectuée très vite après que la luxation de la glande ne soit observée.
Quelles sont les complications possibles après la chirurgie ?
Si la chirurgie est effectuée dans de brefs délais, la glande devrait retrouver sa fonction normale rapidement. Comme lors de toute chirurgie, des complications peuvent avoir lieu ; dans ce cas, il se peut que la glande se re-prolabe., qu’une infection du site se développe, que les fils de suture posent problèmes ou qu’un kyste se forme. Dans le cas de récidive (quand la glande est de nouveau ‘luxée’), la chirurgie peut être répétée. Ces récidives sont plus fréquentes dans certaines races comme les mastiffs ou les bouledogues ou lorsqu’une chirurgie a déjà été effectuée avant que le patient ne soit référé au spécialiste. La technique ‘d’enfouissement’ a un taux de réussite de l’ordre de 90% quand elle est réalisée par un chirurgien expérimenté, utilisant le fil de suture adapté et en positionnant précisément ses points.
Si vous avez des questions sur ce sujet ou sur tout autre affectant l’œil de votre animal, n’hésitez pas à contacter le Dr Monclin.